23/09/2014

Récit d'un week-end épique :

Nous sommes partis jeudi après l'école pour rejoindre la France, mon Amoureux avait planifié depuis trèèèèès longtemps de courir le trail de Belle-Ile. On ne savait même pas encore si on allait venir en Belgique lorsqu'il s'est inscrit. Après être passé par tout un tas de phases différentes qui, je pense, sont inhérentes à ce genre de projet (Il était prêt, pas prêt, prêt, blessé, remis sur pied mais pas prêt, pas assez entrainé, pas assez en forme, trop fatigué, pas prêt du tout puis prêt, excité, enervé, prêt à en découdre et finalement pressé de prendre le départ), on a donc pris la route pour traverser un bout de la Belgique et presque la France dans sa largeur. 
Arrivés sur place, un grand mobil-home nous attendait dans un camping qui avait pensé à tout pour les enfants mais pas pour les parents qui voulaient sortir du camping : piscine, trampoline, toboggan et structures gonflables...Ca, ça sera pour dimanche. 
Samedi, tout le monde a du pain sur la planche : mon Amoureux a 83 km à parcourir (on parle de lui ici d'ailleurs : ETA), vous l'aurez compris et les trois louloutes ont une assistance à assurer. pour cela, organisaion, organisation : la voiture louée a été transformée en voiture-assistance avec tout ce qu'il faut et même plus encore (le sac de plage au cas où on pourrait piquer une tête dans les eaux bleues...)
La pousette aussi a joué son rôle à merveille :
Entre parenthèses, voyez notre sac à dos de la mort, mon Amoureux a mis un temps certain à le dégotter mais il ne s'est pas trompé : pleins de poches pour y transporter tout notre bazar et ceux des deux louloutes.
Premier ravitaillement : un Amoureux tout frais déboule à l'heure dite, changement de chaussettes, remplissage des gourdes et de l'estomac et il est reparti. Nous voilà à trois, il est presque midi, on se dit qu'on va aller déjeuner près du deuxième ravitaillement...Au milieu de rien, un superbe paysage préservé, donc, pas de resto. Qu'à cela ne tienne, on a repéré les lieux, le parking, on va aller déjeuner à Sauzon. Parce qu'une tradition ne peut pas s'appeler une tradition si elle ne s'est faite qu'une fois, on a décidé de rejouer le Trail du bout du monde et de trouver une crêperie (en Bretagne, ça ne devrait pas être difficile...). Et on en a trouvé une, une tuerie de crêperie, super sympa, des crêpes à tomber, à prix raisonnables, le tout face au port de Sauzon (troisième ravitaillement) :
La belle vie, quoi...
On a ainsi pu voir les premiers arrivés au troisième ravitaillement et être filmées, pendant que les gars et les filles trimés, en train de déguster nos crêpes...
Deuxième ravitaillement : retour à la Grotte de l'Apothicairerie, le coureur ne s'est pas fait attendre, est arrivé frais comme un gardon, même pas mal, même pas peur, même pas de crampes, un bisou et un peu d'eau pour reprendre de l'énergie et il est reparti dans la pampa. Heureusement que nous ne sommes pas restées longtemps car la Miss refusait de s'asseoir par terre pour cause de suspicion de présence de crottes de lapin et une rencontre avec la faune locale :

Troisième ravitaillement : dernier avant l'arrivée : retour à Sazon. On voit passer des coureurs moyennement frais voire carrément morts mais le notre arrive pimpant...Même pas besoin de nous réellement à part pour le moral. Prochaine étape : Le Palais pour l'arrivée.
Arrêt quatre heures pour nous parce qu'il ne faut pas se laisser abattre, c'est aussi notre journée...
Arrivée au Palais, un peu tôt et les filles se sont impatientées et même inquiétées de ne pas voir leur Papa arriver..."Peut-être qu'il s'est foulé la cheville, comme l'autre fois...Mais non.", "Peut-être qu'il est tombé dans les orties...Je ne pense pas...". Jusqu'à l'arrivé triomphale de notre champion avec qui nous avons passés la ligne. 
Ca y est, il l'a fait : il a fait le tour de Belle-Ile, à pied, en courant. Il a eu le mental et les jambes pour rester alerte et venir à bout des 83 km. Je savais qu'il arriverait à la fin (parce qu'il va toujours jusqu'au bout...) mais je ne pensais pas que cela serait si "facile". Il a déjà d'autres projets plein la tête et nous, on le suivra encore la prochaine fois et celle d'après...
Le dimanche a été plus cool : ballade, resto, piscine, trampoline et pétanque (j'ai gagné ...).
Les filles ont été super cools tout le week-end, même sur le looooonnnng trajet de retour (le plus long pour moi a été la traversée en bateau Beurk...) de lundi et ont gagné une journée de récupération supplémentaire le mardi sans école.



2 commentaires:

  1. Et nous aussi on le suivra dans ses futurs trails et on vous suivra aussi les filles dans vos deplacements pour l'encourager. Quelle équipe gagnante !
    Muriel

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  2. Voila un récit qui rend le trail de Belle Ile très imagé et très vivant ! Encore bravo au sportif qui a couru les 83 km ! Quand j'en parle dans ma famille, qui compte quand même quelques acharnés du vélo, ils n'en reviennent pas ! J'ai rassuré les miens en disant que A. était un extra-terrestre !
    Une autochtone ravie d'avoir revu son ex-collègue et sa petite famille.

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